La Marseillaise
(Марсельеза)
Paroles et musique: Rouget de Lisle
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé!
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé,
L'étendard sanglant est levé,
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils et vos compagnes!
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons!
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons!
Que veut cette horde d'esclaves,
De traîtres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés?
Ces fers dès longtemps préparés?
Français, pour nous, ah! quel outrage
Quels transports il doit exciter!
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage!
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons!
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons!
Quoi! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers!
Quoi! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers!
Terrasseraient nos fiers guerriers!
Grand Dieu! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées!
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons!
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons!
Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix!
Vont enfin recevoir leurs prix!
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre!
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons!
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons!
Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups!
Épargnez ces tristes victimes,
A regret s'armant contre nous.
A regret s'armant contre nous.
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouille,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère!
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons!
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons!
Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs!
Combats avec tes défenseurs!
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire!
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons!
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons!
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus
Et la trace de leurs vertus
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.
Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons!
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons!
1792
(midi1)
(midi2)
Первоначальное название - "Боевая песня Рейнской армии", затем "Песня
марсельцев" или "Марсельеза". Написана в ночь с 25 на 26 апреля
1792 г. офицером Жозефом Руже де Лилем (1760—1836) в связи с вторжением австрийских
войск во Францию. Песня была исполнена перед армией и подхвачена солдатами,
добровольцами и населением Марселя. В июле 1792 г. была занесена войсками в
Париж и тогда же напечатана (без нот). С 1875 г. — национальный гимн Франции.
Многократно переводилась на русский язык (с конца XVIII в. вплоть до XX века;
см., например, перевод Михаила Венюкова,
1867). Однако самой популярной русской песней на этот мотив стала "Новая
песня" Петра Лаврова ("Отречемся от старого мира!.."), впервые
опубликованная им в Лондоне 1875 году и не имеющая к тексту французской "Марсельезы"
никакого отношения. Она, в свою очередь, вызвала многочисленные переделки -
как революционные, так и реакционные и даже блатные - см. "Марсельеза
шпаны".
Официальное исполнение - см., например, http://www.youtube.com/watch?v=4K1q9Ntcr5g&feature=related.
В 1793 г. был написан контрреволюционный роялистский вариант "Марсельезы"
- "La Marseillaise de Blancs".